our certains, le confinement a aménagé un espace dans lequel il était possible de développer une pratique journalière – que ce soit l’écriture d’un roman (Philippe Collard), la production de peintures intimistes (Naghmeh Sharifi), une série de pliages qui mettent en relief nos vies en ligne (Marilou Lyonnais) ou la réalisation de séances de portrait en vidéoconférence (Connor Willumsen). Le quotidien, tour à tour extraordinaire et banal, est devenu le matériau direct de quelques œuvres produites dans le cadre de la résidence. Y est examiné ce qu’on y fait, ce à quoi on se consacre, ce qui occupe notre attention : les mécanismes des troubles du sommeil, chez Dayna McLeod, l’entretien d’une sculpture-jardin autosuffisante, chez Adam Basanta.

Certains des créateurs de Lignes parallèles nous proposent plutôt d’apprivoiser à nouveau nos environnements immédiats, inévitablement transformés par la situation actuelle. Parfois il s’agit de nous aider à redessiner les contours qui délimitent l’extérieur et l’intérieur de nos demeures : en faisant d’une marche dans son quartier un moment de recueillement et d’exploration par les sonoramas de Lexis; comme avec le projet de Philippe Dubost, en transformant nos murs et nos écrans en surfaces poétiques. Pour d’autres, les lieux habituels sont renouvelés : un jardin de sculptures, espace d’un concert virtuel inédit de Justin Wright, ou encore, une série d’interférences graphiques irrévérencieuses par le collectif Gauche/Droite sur les sites web que nous fréquentons.

Cette première exposition numérique de Lignes parallèles rassemble les propositions des dix lauréats, que nous vous invitons à découvrir par l’outil de navigation aléatoire.

Exposition - EN LIGNE -